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Les Etats-Unis, la France, l’Union européenne (UE) et plusieurs pays, dont des pays arabes, ont appelé, mercredi 25 septembre, à un « cessez-le-feu immédiat de vingt et un jours sur la frontière entre le Liban et Israël pour donner une chance à la diplomatie et éviter de nouvelles escalades de part et d’autre », selon un communiqué commun diffusé par la Maison Blanche et l’Elysée.
« Il est temps de conclure un accord diplomatique pour permettre aux civils des deux côtés de la frontière de rentrer chez eux en toute sécurité », ajoute la déclaration signée par les Etats-Unis, la France, l’UE, l’Australie, le Canada, l’Allemagne, l’Italie, le Japon, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et le Qatar.
Le ministre des affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, avait le premier évoqué cette proposition dans la journée lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU sur la situation au Liban.
Une guerre entre Israël et le Hezbollah « n’est pas inéluctable », a-t-il martelé, si tous les acteurs s’engagent « résolument » pour une solution pacifique du conflit. M. Barrot a rappelé que le Liban était « déjà considérablement affaibli » par une crise politique et économique. Le pays du Cèdre « ne se relèverait pas d’une guerre », a-t-il mis en garde.
L’initiative franco-américaine intervient à l’issue d’intenses discussions en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. Dans un communiqué commun séparé, publié après leur rencontre à New York, les présidents américain Joe Biden et français Emmanuel Macron précisent avoir « travaillé ensemble ces derniers jours » pour parvenir à cet appel conjoint pour un cessez-le-feu temporaire, désormais rejoints par d’autres pays. « Nous appelons à une approbation large et à un soutien immédiat des gouvernements d’Israël et du Liban », ont-ils déclaré.
Interrogé à l’issue du Conseil de sécurité sur la possibilité d’un cessez-le-feu bientôt, le premier ministre libanais, Najib Mikati, a lâché : « Je l’espère, oui ». Il avait mis en garde contre un impact qui pourrait aller bien au-delà du Liban et du Proche-Orient.
« L’enfer se déchaîne au Liban », s’est alarmé le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Le Proche-Orient est « au bord d’une catastrophe totale », a prévenu, de son côté, le ministre des affaires étrangères iranien, Abbas Araghchi, en assurant que Téhéran soutiendrait le Liban « par tous les moyens ».
Plus tôt mercredi, M. Biden avait averti qu’une « guerre généralisée est possible » au Proche-Orient, tandis que M. Macron avait appelé « avec force Israël à cesser l’escalade au Liban et le Hezbollah à cesser les tirs ». Israël ne peut pas « sans conséquence, étendre ses opérations au Liban », a lancé M. Macron, ajoutant : « Il ne peut pas y avoir de guerre au Liban », un pays où la France compte de nombreux ressortissants.
Le consul de France, Eric Amblard, a appelé ces derniers à « redoubler de prudence et de vigilance ». « A ce stade, il n’est pas envisagé de procéder à une évacuation (…). Toutefois, la situation reste incertaine et sujette à une évolution rapide », a-t-il précisé.
De son côté, l’ambassadeur israélien à l’ONU, Danny Danon, a déclaré que son pays préférerait utiliser la voie diplomatique pour sécuriser sa frontière Nord avec le pays du Cèdre, mais l’armée israélienne a dit préparer « une possible entrée » sur le sol libanais pour y frapper le Hezbollah, contre lequel son aviation a mené, mercredi, de nouvelles frappes meurtrières, après l’interception d’un missile tiré sur Tel-Aviv.
Le ministère de la santé libanais a déclaré que 72 personnes avaient été tuées, dans la journée, par les raids israéliens dans le pays. Le porte-parole de l’armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari, a, lui, signalé que l’Etat hébreu avait frappé « plus de 2 000 cibles terroristes » du Hezbollah au Liban ces trois derniers jours.
Le Monde avec AFP
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